Un peu plus haut,
mon torse veille sur vous
Une entité aérienne instable (EAI) survole l’Île Jésus. Elle a été aperçue à plusieurs reprises au dessus des quartiers Fabreville, Duvernay et Laval-des-Rapides. Elle observerait les allées et venues des Lavalloises et Lavallois et recueillerait des données privilégiées sur leurs habitudes de vie. Elle est à la recherche de certains individus qu’elle a choisis pour recevoir ses messages préparés sur mesure. Elle tente de les intercepter à leur retour du travail, au moment où ils reviennent à la maison. La distance est grande, la communication difficile...
Durant l'automne 2018, moi et mon drone (entité aérienne instable) avons parcouru le territoire lavallois pendant plusieurs semaines afin d'entrer en communication avec ses résidents. Au moment opportun, l'entité aérienne laissait tomber une pluie de petits papiers au dessus des gens avec des inscriptions comme celles-ci: "96 800 lavalloises et 101 800 lavallois ont un sentiment d'appartenance plutôt fort ou très fort à la communauté locale. À qui appartenez-vous?"et "158 600 lavallois et 175 000 lavalloises sont satisfaits à l'égard de la vie. À votre égard." Ces interventions aériennes étaient diffusées en direct et sont disponibles ici:
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À propos/about

FR
Ma pratique — en vidéo, art sonore, performance, sculpture et installation — interroge la place que l’humain se forge au sein de son environnement. J’examine des situations, des objets et des idées liés au progrès, à l’anthropocentrisme et au bien-être. J’explore les liens qui unissent les êtres humains, les non-humains et les objets inanimés, tout en cherchant à comprendre les désirs inconscients qui sous-tendent nos actions individuelles et collectives. Je préfère flotter dans l’irrésolu plutôt que de nager dans la certitude — ça fait durer le plaisir.
Mon processus oscille entre le terrain et l’atelier — deux espaces de recherche et de création qui s’enrichissent mutuellement. Que ce soit dans une banlieue de Montréal, à l’intérieur d’un barrage de la Côte-Nord, dans une forêt du Centre-du-Québec ou au creux d’une rivière au Vermont, je me laisse traverser par les lieux et je cherche à percevoir les dynamiques qui les habitent. Cette immersion — physique, mentale, intuitive — fait émerger des œuvres sculpturales, audiovisuelles ou performatives, qui se transforment parfois au fil du temps et des contextes de diffusion. Ma pratique se façonne ainsi à travers les états que traversent mon corps, ma psyché et mes outils de création — et les œuvres qui en émergent.
Bio
Pascale Théorêt-Groulx est originaire de Gatineau où elle a obtenu un baccalauréat Ès Art avec majeure en arts visuels et mineure en bande dessinée de l’Université du Québec en Outaouais. En 2014, elle a terminé une maitrise en arts médiatiques à la Emily Carr University of Art + Design, à Vancouver, pour laquelle elle a reçu une bourse d’études supérieures Joseph- Armand-Bombardier du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada. Elle a été artiste en résidence au Banff Centre en Alberta, à DAÏMÔN à Gatineau, à Pigment Sauvage à Baltimore, au Vermont Studio Center, à L’Atelier Silex à Trois-Rivière, à la Fonderie Darling à Montréal et à Adélard à Frelighsburg. Son travail a été présenté dans plusieurs expositions individuelles et collectives notamment à la Fonderie Darling, au Centre Clark, à la Galerie B-312 à Montréal, à Verticale à Laval, à Adélard à Frelighsburg, à la Galerie Karsh-Masson à Ottawa, à AXENÉO7 à Gatineau, puis au ICA à Baltimore, dans l’état du Maryland. Elle vit et travaille à Montréal.
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EN
My practice — spanning video, sound art, performance, sculpture, and installation — questions the place humans carve out for themselves within their environment. I examine situations, objects, and ideas connected to progress, anthropocentrism, and well-being. I explore the relationships between humans, non-humans, and inanimate objects, while seeking to understand the unconscious desires that underlie our individual and collective actions. I prefer to drift in uncertainty rather than anchor myself in certainty — ambiguity keeps life interesting.
My process oscillates between work in the field and the studio — two spaces of research and creation that nourish each other. Whether in a suburb of Montreal, inside a dam on the North Shore, in a forest in central Quebec, or in the hollow of a river in Vermont, I let myself be permeated by the places I encounter, striving to sense the dynamics that animate them. This immersion — physical, mental, intuitive — gives rise to sculptural, audiovisual, or performative works that sometimes evolve over time and through different contexts of presentation. My practice is thus shaped by the states experienced by my body, my psyche and my creative tools — and the works that emerge from them.
Bio
Originally from Gatineau, Pascale Théorêt-Groulx earned a BA with a major in Visual Arts and a minor in Graphic Narrative from the Université du Québec en Outaouais. In 2014, she completed an MFA in Media Arts at Emily Carr University of Art + Design in Vancouver, having received a Joseph-Armand-Bombardier Graduate Fellowship from the Social Sciences and Humanities Research Council of Canada. She has been an artist in residence at the Banff Centre in Alberta, DAÏMON in Gatineau, Pigment Sauvage in Baltimore, the Vermont Studio Center, Atelier Silex in Trois-Rivière, Fonderie Darling in Montreal and Adélard in Frelighsburg. Her work has appeared in solo and group exhibitions at venues including the Fonderie Darling, the Centre Clark, Galerie B-312 in Montreal; Verticale in Laval; Adélard in Frelighsburg, Karsh-Masson Gallery in Ottawa; AXENÉO7 in Gatineau; and the ICA in Baltimore, Maryland. She lives and works in Montreal.